En Côte d’Ivoire, les équipes de Sogea-Satom participent depuis septembre 2018 à un projet d’alimentation en eau potable d’Abidjan depuis la rivière La Mé (à la périphérie nord-est de la capitale économique de la Côte d’Ivoire).
Itinéraire d’un projet complexe
Pour mener à bien l’alimentation en eau potable, le chantier est divisé en plusieurs tronçons :
Tronçon 1 : Pour assurer la conduite d’eau potable depuis la rivière La Mé jusqu’à Abidjan, Sogea-Satom réalise actuellement la jonction entre la rivière et l’usine de traitement d’eau potable, ce qui implique la
pose de tuyaux en fonte DN1400 sur 550 ml.
Tronçon 2 : Depuis cette usine, 21 km de tuyaux DN1400 devront être installés par Sogea-Satom pour alimenter deux châteaux d’eau, situés à l’entrée d’Abidjan, d’une
capacité de 5 000 m3 chacun.
Tronçon 3 : Sogea-Satom posera
6 km de canalisations avec des tuyaux DN800 afin de relier ces deux châteaux d’eau à celui du quartier d’Angré situé à Cocody.
Sur cet itinéraire conséquent les travaux impliquent de franchir deux rivières : pour la première, les tuyaux passeront par une passerelle, tandis que pour la seconde, le circuit sera souterrain. Autre défi de taille : les équipes évoluent également dans un quartier très fréquenté d’Abidjan et doivent donc s’adapter au passage important de riverains.
Ce projet, mené en partenariat avec le Ministère des Infrastructures Economiques de Côte d’Ivoire, est le premier projet en eau de surface qui sera mis en oeuvre pour alimenter Abidjan. Ce n’est très certainement pas le dernier car
l’Etat ivoirien envisage un taux d’accès à l’eau potable à 95 % d’ici 2020 et compte bien multiplier les projets hydrauliques pour y parvenir.
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Un projet indispensable
Actuellement,
Abidjan compte 5 millions d’habitants et fait face à un déficit en eau potable de 33 %, soit 150 000 m3 chaque jour*.
D’ici 2025, la population devrait augmenter de 20 % et entraînera une hausse de la demande en eau potable. Abidjan dispose certes d’un atout car la ville est implantée sur des nappes d’eau souterraines généreuses. Il devient cependant primordial de diversifier dès à présent les ressources pour continuer de répondre aux besoins en eau potable dans le futur. Pour preuve, selon des études récemment menées*, en 2025 la demande en eau de l’agglomération s’élèvera à 860 000 m3/j, soit un déficit de 220 000 m3/j.
De nombreux bénéfices pour la population
Ce chantier donnera accès à l’eau potable non seulement aux habitants d’Abidjan mais également aux populations réparties sur le trajet des conduites d’eau. En termes de recrutement,
92 % des collaborateurs sur ce chantier sont ivoiriens et la moitié vient d’être recrutée.
*source : Business France